A Gaza, fouler un tapis rouge n’est pas chose commune. C’est pourtant le pari fou d’un festival qui cette année encore ouvre une fenêtre sur le monde aux deux millions de Palestiniens de cette enclave, ravagée par les guerres et sous blocus israélien.
Depuis vendredi soir, ils sont des milliers à parcourir, émerveillés ou intrigués, le tapis rouge déroulé dans le port de Gaza. Autour d’eux, des haut-parleurs diffusent des chansons de rap qui égrènent les souffrances de la population.
Il y a le blocus, qui empêche depuis 2006 la quasi-totalité des Gazaouis de sortir de la petite langue de terre longue d’une cinquantaine de kilomètres, mais aussi l’absence de liberté, du fait des traditions conservatrices et des frontières bouclées, et encore les querelles politiques palestiniennes qui ne font qu’empirer la situation.
Mais, “plus important que le tapis rouge, il y a les enfants et les familles pauvres qui marchent dessus”, assure à l’AFP un des organisateurs de ce Festival du film des droits de l’Homme, Sayyed al-Souikri.